Les sites cinéraires sont-ils incontournables dans chaque commune ?
La crémation est un mode de sépulture gagnant en popularité chaque année. En conséquence, la France accueille plus de crématoriums et aménage toujours davantage de sites cinéraires. Cet espace dédié au recueillement des familles est-il imposé aux communes ?

Un espace cinéraire pour toute commune de plus de 2 000 habitants
Un site cinéraire est dédié au dépôt des urnes cinéraires et à la dispersion des cendres du défunt. Il doit inclure un jardin du souvenir, composé d’éléments naturels, et un équipement – une plaque ou une stèle – précisant l’identité des personnes reposant dans ce lieu, soit la signalétique.
Selon l’article L.2223-1 du Code Général des Collectivités territoriales, les communes accueillant plus de 2 000 habitants ont l’obligation de disposer à minima d’un site cinéraire. Il appartient aux communes et groupements communaux d’assurer la gestion de ces espaces.
Le jardin cinéraire, libre de concession, prend place dans le cimetière d’une commune. Il est affecté à la réception des cendres des défunts ayant fait le choix de la crémation. Cet espace collectif se veut naturel, avec du gazon, des végétaux et un périmètre orné généralement de pierres et de galets blancs. Il peut revêtir différentes formes.

Quels monuments cinéraires ?
Au sein d’un espace cinéraire cohabitent plusieurs monuments cinéraires, publics ou familiaux. Le columbarium et la cavurne sont les lieux communs d’accueil d’une urne funéraire. Si la taille et le caractère intime les distinguent, ils répondent à des objectifs similaires : offrir un lieu de recueillement pour les proches, traiter avec dignité les cendres du défunt et identifier les sépultures.
Quant à la casurne, contraction des mots « case » et « urne », elle incarne le monument cinéraire à l’échelle individuelle puisque ses dimensions, 50 x 50 cm, est prévue pour accueille une seule urne.
Aujourd’hui, la France compte plus de 200 crématoriums, car le choix de la crémation est de plus en plus prisé au détriment de l’inhumation. Les espaces cinéraires vont donc continuer à prospérer dans les années à venir.