Choisir l'essence de bois de son cercueil
Le choix du cercueil peut-être un casse-tête quand il n’a pas fait l’objet d’une réflexion de la part du défunt ou des proches en charge des obsèques. Comment faire le tri parmi les nombreuses essences de bois constituant ce qui représente, symboliquement, la « dernière demeure » de son occupant ?

Le cercueil est obligatoire en France
Si la France ne permet pas un mode de sépulture autre que l’inhumation et la crémation, c’est principalement dû au caractère obligatoire du cercueil. En effet, il est imposé depuis plus de deux siècles par le code général des collectivités territoriales. Le cercueil dans lequel repose un défunt dès l’étape de la mise en bière doit répondre à certaines normes sanitaires.
L’objet doit être hermétique et d’une épaisseur égale ou supérieure à 22mm dans le cas d’une inhumation, 18mm pour une crémation. Muni au moins de 4 poignées, le cercueil doit comporter une plaque sur laquelle figurent le nom, prénom, dates de naissance et de décès de la personne.

Quel bois est conseillé pour une crémation, une inhumation ?
Une fois ces obligations respectées, le choix de l'essence de bois pour votre cercueil est large. Il est courant de privilégier un bois solide pour l’inhumation, tandis qu’un cercueil de moindre résistance est préférable pour la crémation.
Parmi les bois tendres et légers, classés parmi les résineux, le peuplier, le sapin ou l’épicéa sont des bons compromis pour le choix de la crémation.
Le mélèze, mi-dur et décoratif, est davantage adapté à l’inhumation mais il reste financièrement abordable. Le bois massif façonne la grande majorité des cercueils. Le chêne est le bois le plus utilisé, devant le cercueil en pin, lui aussi très fréquent et dans lequel repose, par exemple, Jacques Chirac.
Venu d’Amérique du Sud ou d’Afrique, l’acajou est un bois exotique. Il garantit la durabilité du cercueil mais il compte parmi les plus chers du marché. Aussi, sa disponibilité se fait plus rare car son exploitation participe au braconnage. Dans cette même famille, on peut citer le cèdre rouge, le frêne mais aussi le noyer et le bois de cerisier. En revanche, l’ayous est de haute qualité mais il est exclusivement destiné à la crémation.
Quel est le prix d’un cercueil en bois ?
Les bois résineux permettent aux familles d’espérer un investissement inférieur à 1 000 euros pour l’acquisition d’un cercueil. Le pin et le sapin comptent parmi les essences de bois bon marché. L’acajou, qui représente moins de 5 % de l’offre disponible dans les pompes funèbres françaises, est le matériau le plus onéreux ; certains cercueils conçus dans ce bois noble atteignent 5 000 euros.
Aujourd’hui, l’une des alternatives couramment citées au bois est le cercueil en carton. Peu cher et écologique, il se confronte encore à la réticence de quelques crématoriums qui, pour des raisons techniques et de maintenance, les refusent. L’osier et le bambou, eux, ne sont pas agréés en France.