Des obsèques originales par les méthodes alternatives d’enterrement

Le marché funéraire, comme tant d’autres, se démène pour organiser des funérailles moins énergivores, sans compromettre la qualité de l’hommage. Aussi, en adéquation avec la personnalité du défunt, des obsèques originales sont planifiées par les membres de la famille. Mais plusieurs méthodes alternatives d’enterrement restent interdites en France.

Quelques réflexes simples pour agir avec éco-responsabilité

L’écologie est au cœur des préoccupations, et sa problématique, prise à bras le corps par de nombreux professionnels. Le funéraire ne détourne pas la tête et s’adapte aux demandes d’une clientèle très concernée par le déroulé d’obsèques peu nuisibles à l’environnement.

Le cercueil, poste de dépense parmi les plus onéreux d’un enterrement, peut-être acheté d’occasion. Idem pour le monument funéraire. Ce choix permet de s’acquitter du coût lié à la fabrication, en plus de préserver les matières premières ainsi que l’atmosphère, sollicitée lors d’une crémation.

Avant l’étape de la mise en bière, il est également recommandé d’habiller le défunt avec des vêtements en matières naturelles. Surtout, éviter les fibres synthétiques. Enfin, pour la chambre funéraire, puis lors de la cérémonie, opter pour des fleurs de saison voire des ornements en plastique continuellement réutilisables.

Les scientifiques développent de nouvelles pratiques

Pour beaucoup de personnes, ces gestes ne suffisent plus. Elles souhaitent développer les dernières alternatives d’enterrement, susceptibles de reconsidérer le paradigme des obsèques. On peut citer plusieurs méthodes :

L’aquamation consiste à substituer le feu par une eau (chauffée à 93°C) au lieu du feu pour l’incinération du défunt. Elle utilise donc moins d’énergie et l’eau recueillie peut être réutilisée comme fertilisant.
La résomation ou bio-incinération est une technique similaire à l’aquamation puisqu’elle propose de dissoudre la dépouille dans une solution d’hydrolyse alcaline portée à 150-180°C. Les os sont ensuite convertis en poudre.
La promession, quant à elle, s’appuie sur l’utilisation de l’azote liquide et la lyophilisation pour congeler puis réduire le corps en poudre, sans aucune émission puisque le procédé ne génère ni vapeur, ni fumée.
L’humusation ou réduction organique naturelle est un processus contrôlé de transformation des corps en compost. L’utilisation d’une urne biodégradable qui contient une graine et du terreau en plus des cendres du défunt permet de donner naissance à un arbre, une fois plantée dans le sol.

Autre alternative, la forêt cinéraire est arrivée en deux temps en France. Reposer dans une urne au pied d’un arbre est possible depuis 2023 en Alsace. Auparavant, une commune de Haute-Garonne avait accueilli quelques défunts avant que l’Etat ne suspende la pratique. En Allemagne, cette méthode écologique s’est développée au début du XIXe siècle, le pays cumulant aujourd’hui plus de 200 forêts cinéraires.

Faire rimer originalité et festivité

Il est courant de représenter la mort à l’occasion d’une soirée déguisée. Et pourquoi ne pourrait-on pas se déguiser pour un événement se rapportant à la mort ? Si ce n’est sur le plan écologique, des familles choisissent de personnaliser la cérémonie funéraire en guise d’alternative.

La France est traditionnaliste dans son rapport à la mort, mais au Royaume-Uni, à plusieurs reprises, des proches ont joué la carte du Cosplay Star Wars pour des funérailles galactiques et fidèles aux centres d’intérêt du défunt. (crédit image : Portsmouth News/Solent News)