Don d'organes après le décès : Quelles sont les conditions à remplir pour devenir donneur ?

Malgré de fréquentes campagnes de sensibilisation, la part de personnes opposées au don d’organes se stabilise en France. Les donneurs, quant à eux, ont une chance très infime de contribuer à une greffe salvatrice. En effet, seuls 1 % des décès occasionnent une compatibilité pour permettre à un receveur de bénéficier d’un organe.

organe scientifique

Le nombre de greffes loin de répondre à toutes les demandes

Le don d’organes est un enjeu de premier ordre pour l’Agence de la biomédecine, sous la tutelle du ministère de la Santé depuis sa création en 2004. Au 1er janvier 2023, on recensait 10 810 patients en liste d’attente active, donc directement éligibles. Or, 5 494 greffes ont été réalisées courant 2022, de quoi répondre à une minorité de sollicitations malgré une hausse de 4 % d’une année sur l’autre. Cette même année, la France a pu compter sur 1 694 donneurs décédés, là-aussi un chiffre en hausse (+5 %), pour un âge moyen de 57 ans.

Le principe du consentement présumé

Pour faciliter les greffes, la législation française a optimisé un texte de loi relatif au « consentement présumé ». Depuis le 1er janvier 2017, pour s’opposer au prélèvement de ses organes et de ses tissus, il faut s’inscrire en ligne sur le site registrenationaldesrefus.fr. Le refus peut être partiel et ciblé, tant sur les organes que sur les tissus.

En dehors du formulaire, vous pouvez communiquer par oral votre refus à deux proches qui doivent en attester auprès de l’équipe médicale, ou bien l’indiquer par écrit dans un document daté, signé et confié à une personne de votre entourage.

contrat donation coeur

Pourquoi manque-t-on de donneurs d’organes ?

Quelques idées reçues sur le don d’organes mais aussi une compatibilité complexe et un délai de faisabilité très court sont autant de raisons qui expliquent le déficit de greffes par rapport à la demande.

Sur l’aspect financier, un prélèvement d’organes est gratuit. De plus, dans l’imaginaire, on assimile les donneurs à des personnes en bonne santé et plutôt jeunes. Or, ni l’âge ni la maladie ne sont des facteurs éliminatoires pour le prélèvement.

Le nœud du problème réside à travers l’éligibilité d’un receveur. En effet, dans environ 99 % des décès, il n’est pas possible de réaliser une greffe sur un défunt. Celui-ci doit être en état de mort encéphalique, un évènement qui affecte le cerveau sans endommager les autres organes. Ce qui est le cas, par exemple, lors d’un AVC. La procédure est rigoureuse pour s’assurer qu’un organe peut être greffé et qu’il appartient à un receveur volontaire.

En cas de possibilité, le temps est compté car le fonctionnement d’un organe est limité à quelques heures dès lors qu’il est prélevé. Le cœur est le plus fragile avec seulement 3 à 4 heures à disposition des médecins pour réaliser l’opération.

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