Tout savoir sur la cérémonie funéraire
Vous souhaitez tout savoir sur l’organisation d’une cérémonie funéraire, qu'elle soit laïque ou religieuse (catholique, juive, musulmane…) ? Cet article vous présente les différentes traditions et leurs spécificités.
La cérémonie laïque
L’article 3 de la loi du 15 novembre 1887 sur la liberté des funérailles stipule : « Tout majeur ou mineur émancipé, en état de tester, peut régler les conditions de ses funérailles, notamment en ce qui concerne le caractère civil ou religieux à leur donner et le mode de sa sépulture ».
L’enterrement civil requiert les mêmes autorisations qu’un enterrement religieux. Caractérisé par l’absence de signes et rites religieux, il permet aux familles de jouir d’une plus grande liberté pour l’hommage au défunt. Aussi, quiconque peut endosser le rôle d’un maître de cérémonie contrairement aux obsèques religieuses.
En 2008, encore 75 % des enterrements en France étaient à caractère religieux, contre deux sur trois en 2015. Cette tendance se poursuit aujourd’hui, aussi bien dans les faits que dans les sondages. Les demandes de cérémonies civiles sont de plus en plus nombreuses, bien que les obsèques religieuses restent majoritaires actuellement.
Les cérémonies religieuses
La cérémonie religieuse permet de rendre hommage au défunt dans le respect de ses croyances. Dans certaines religions, la mort n’est pas une fin mais une étape car les pratiquants considèrent qu’il y a une vie après leur passage terrestre. Selon les cultes, le déroulement des obsèques va alors répondre à différents rituels qui suivent le décès.

La famille du défunt organise les obsèques, en concertation avec les opérateurs funéraires. Avant l’enterrement, Si la famille connaît un prêtre, il peut être choisi pour officier. Dans le cas contraire, le prêtre rattaché à la commune de décès ou de résidence du défunt est généralement sollicité.
Un temps d’accueil inaugure la cérémonie avant la lecture de la Parole de Dieu parmi 78 extraits bibliques sont proposés. Un texte profane peut-être ajouté dans certaines paroisses. La « prière universelle » et le « dernier adieu », marquant le départ définitif du défunt pour l’au-delà, prolongent la cérémonie. Enfin, le prêtre bénit le corps et asperge le cercueil du défunt, symbolisant le baptême.
Jusqu’en 1963, la crémation était interdite par les autorités catholiques.

La Torah, une collection de textes divins auxquels la religion juive s’identifie, oriente les rites funéraires. Ainsi, un pratiquant est inhumé et n’aura pas recours à la crémation, ni à la thanatopraxie. Le soin du corps est sacré et cela explique aussi le délai maximum de 24 heures – la loi française accorde six jours – entre la mort et l’inhumation du défunt.
La synagogue, réservée aux vivants, n’accueille pas la cérémonie qui a lieu au cimetière en présence de dix hommes. Une ou plusieurs oraisons funèbres sont prononcées avant la mise en terre du corps.
Une fois la cérémonie terminée, les personnes présentes doivent se laver les mains mais sans les sécher pour marquer leur lien indéfectible avec le défunt.

Il est d’usage que l’inhumation se déroule dans un cimetière musulman, un carré musulman ou que le corps soit rapatrié.
Le défunt est préparé lors de la toilette rituelle qui a pour but de purifier le corps. Celui-ci est ensuite placé dans un nombre impair de linceuls blancs (généralement 5 pour les femmes et 3 pour les hommes). En France, il est déposé dans un cercueil pour être conduit au cimetière.
Traditionnellement, le corps doit être inhumé dans les 24 heures, à l’instar des cérémonies judaïques. En France, 80 % des musulmans sont rapatriés dans leur pays d’origine. Seuls les hommes sont autorisés à assister à l’enterrement, les femmes et enfants se rendent au cimetière le lendemain.
L’imam est le protagoniste principal de la cérémonie religieuse. Il récite la prière des morts à haute voix, comprenant les glorifications d’Allah. La cérémonie s’achève avec la prière de la Shahada une fois le visage du défunt découvert pour un dernier recueillement.