Les étapes du deuil
Quelles sont les différentes étapes du deuil ? Alors que chacun traverse à sa manière cette période de tourments, les phases amenant à la reconstruction sont définies avec quelques nuances selon les spécialistes. Au siècle dernier, la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross s’est imposée comme une référence dans cette thématique en rencontrant 500 patients en phase terminale. Les témoignages recueillis lui ont permis de déceler 5 étapes du deuil de soi.
Tous les endeuillés passent par un processus lent, douloureux mais qui permet à terme d'accepter la disparition. Appelé « travail de deuil », celui-ci se déroule en quatre paliers de durée variable. Les phases varient dans le temps, d'un individu à l'autre. Pour autant, il n'existe pas de solutions toutes faites pour accélérer le processus, ou éradiquer la douleur. Mieux vaut au contraire accepter de la vivre.
Pour sortir du deuil, sans jamais oublier la mémoire du défunt, chaque humain, selon sa personnalité, à son rythme et à sa façon, traverse ces étapes : le choc, puis la colère et la culpabilité, ensuite la dépression et enfin l'acceptation.
LE CHOC
L'annonce d'un décès provoque d'abord un état de sidération où les émotions semblent absentes. Cette anesthésie protège en fait contre la violence de l'impact. Hébété, abattu, on ne peut croire la nouvelle...
LA COLÈRE ET LA CULPABILITÉ
Plus le choc disparaît, plus la douleur surgit, sous forme, d'abord de colère et souvent de culpabilité. Cependant, on conteste encore la réalité, on se révolte. Retournant le ressentiment contre soi, on se sent coupable, en proie aux remords.
LA DÉPRESSION
L'étape la plus importante : troubles de l'appétit, insomnies, sentiment d'abandon, de solitude et de manque, repli sur soi, perte de l'attention et de la concentration humeur. Ces réactions parfois très violentes et pénibles à vivre pour l'endeuillé comme son entourage, sont cependant normales. Ne jamais hésiter à se faire aider par un médecin, un psychothérapeute, un groupe de parole...
L'ACCEPTATION
La période de détachement, d'acceptation fataliste qui débouche sur la reconstruction. Le souvenir mélancolique remplace le manque, on se résigne enfin et peu à peu, retrouve le goût de vivre... À ce stade, on retrouve peu à peu un sens à sa vie et on réinvestit son énergie dans ses projets et vers l'extérieur. Si ces étapes s'observent chez de nombreux individus, chacun dispose néanmoins de ses propres spécificités face au deuil et à la fin de vie, liées à ses propres expériences, son ressenti, son lien avec le défunt, ses valeurs spirituelles. En ce sens, il relève d'un cheminement intime et singulier : de même que chacun est unique, sa façon de traverser le deuil l'est tout autant.
Témoignage de Cynthia Mauro,
Psychologue et formatrice au sein du réseau « Choix Funéraire »
Le temps des obsèques, préparation et cérémonie, constitue dans le cheminement du deuil un moment fondamental car il signifie l’instant de l’au revoir et de la séparation avec l’être aimé. Engagés auprès des familles endeuillées, les professionnels funéraires du réseau “Le Choix Funéraire” se mobilisent afin de leur offrir le meilleur accompagnement possible. Un savoir faire acquis avec l’expérience, un savoir être à l’image des qualités personnelles de chacun et un savoir enrichit par la création d’un module de formation sur le thème de la psychologie du deuil. Réflexions, partages, et sensibilisations aux problématiques du deuil permettent aux professionnels de mieux comprendre les processus de deuil et ses particularités en fonction de nature de l’évènement (âge de l’endeuillé, nature du décès…) afin de proposer aux familles une écoute active, constructive et adaptée.