Comment se passe un enterrement musulman ?
La France métropolitaine compte environ 5 millions de musulmans. Religion la plus représentée derrière le christianisme, elle bénéficie de plus de 2 000 lieux de culte. Un enterrement érigé par l’Islam présente des rites et coutumes présentés dans cet article.
La prière des obsèques
La prière funéraire est brève. Récitée par l’Imam, elle se déroule debout en quatre unités de prière et n’est accompagnée d’aucune prosternation, ni inclination, contrairement aux autres oraisons.
L’Imam se positionne au niveau de la tête du défunt si ce dernier est un homme, au milieu quand il s’agit d’une femme. Durant cette tradition, l’exclamation « Allah Akbar » (Dieu est grand) doit être scandée à quatre reprises.
La toilette funéraire
Quand intervient un décès au sein de la communauté musulmane, purifier le corps du défunt constitue la première des priorités. La toilette funéraire doit être réalisée par une personne maîtrisant le rituel. Une fois le corps lavé à trois reprises avec le visage orienté vers La Mecque, il est essuyé puis enveloppé d’un linceul blanc.
La pratique de la thanatopraxie – soins de conservation – n’est pas autorisée, hormis si la législation l’impose dans le cas d’un long transfert. La crémation est également interdite car elle ne respecte pas la sacralité du corps selon le texte coranique.
Le déroulement de l’inhumation
Tout cimetière en France n’intègre pas de carré musulman. La communauté porte collectivement la responsabilité de contribuer au rapatriement des corps. Les condoléances islamiques se déroulent sur une semaine et les adieux définitifs au défunt surviennent quarante jours après la mort. Quant à l’inhumation, elle doit intervenir au plus tard dans les 48 heures suivant le décès.
Généralement, l’enterrement a lieu en présence des hommes, uniquement. Chaque membre présent verse trois poignées de sable dans la tombe. Les femmes, pour leur part, rendent hommage au défunt le lendemain. Leur présence est tolérée au moment de la mise en terre, mais en retrait des hommes. Dans un souci de sobriété, les fleurs sont rarement présentes au moment des funérailles.
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