Crémation vs incinération : Comprendre les différences

Par opposition à l’inhumation, de plus en plus de personnes privilégient la crémation au moment d’anticiper leurs obsèques. Cette dernière doit être distinguée de l’incinération, mot employé à mauvais escient quand il est relié au funéraire.

Incinération ou crémation, ne plus commettre l’erreur

L’incinération est un procédé de transformation par l’action du feu. Utilisé par les collectivités et les entreprises, il traite les déchets au moyen d’un incinérateur. Ce terme, aucunement lié au domaine cinéraire, provient du latin « cinis » qui signifie « cendre ».

En revanche, la crémation, du latin « cremare » ou « brûler », est la transformation du corps du défunt en cendres. Cette technique funéraire est réalisée dans un crématorium. La crémation de la dépouille s’effectue dans un four préchauffé à 800-900°C. Les cendres broyées sont ensuite conservées dans une urne funéraire.

Autorisée depuis 1887 en France, la crémation s’est progressivement imposée dans notre société. Aujourd’hui, leurs demandes s’équilibrent par rapport à l’inhumation.

Inhumation ou crémation, quelle pratique est la plus chère ?

Avec de fortes variabilités selon les régions – L’Ile-de-France et la Côte d’Azur sont onéreuses –, le prix d’une crémation surpasse en moyenne celui d’une inhumation. En février 2019, la Cour des comptes estimait à 3 350 euros le coût moyen d’un enterrement, contre 3 600 euros pour une crémation. UFC-Que choisir relevait, la même année, un surplus financier pour le choix de la crémation (3 986 euros contre 3 815 euros).

Pour une crémation, la totalité des frais dépend de nombreux facteurs tels le type et lieu de cérémonie, choix du crématorium, destination des cendres, lieu de dispersion des cendres, mais aussi des accessoires, dont le choix de l’urne funéraire.

Quelles destinations possibles pour les cendres ?

Au sein d'un cimetière ou d'un site cinéraire, les cendres peuvent avoir les destinations suivantes :

inhumation de l'urne dans une sépulture
dépôt de l'urne dans un columbarium
scellement de l'urne sur un monument funéraire
dispersion des cendres dans l'espace aménagé à cet effet (jardin du souvenir)

Pour disperser les cendres en pleine nature, il faut s'assurer que celles-ci ne se répandront pas, même partiellement, sur la voie publique ou dans un lieu public (stade, square, jardin public, etc.).

La dispersion est autorisée en pleine mer mais peut être interdite sur les cours d'eau (se renseigner auprès de la mairie concernée). Une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt est nécessaire.

La loi publiée au Journal Officiel le 20 décembre 2008 interdit de conserver les urnes à domicile.