Comment annoncer le décès d’un proche à un enfant ?

Annoncer un décès à un enfant est une charge émotionnelle supplémentaire pour l’entourage d’un proche disparu. La responsabilité est lourde, tout comme le poids des mots. Il est important d’être explicite et direct pour dissiper confusion et interrogations chez l’enfant. Le Choix Funéraire vous distille ces quelques conseils pour traverser au mieux cette épreuve.

Adapter ses mots selon l’âge et la maturité de l’enfant

Enfant ou ado, pour annoncer le décès d’un proche, il est important d’employer des mots simples et vrais. Il est préférable d’éviter les expressions imagées telles : « papy est parti pour un long voyage », susceptibles d’être incomprises des enfants.

En revanche, il n’est pas nécessaire de mentionner les circonstances de la mort si l’enfant n’y est pas préparé ou s’il ne pose pas de questions. Organiser des obsèques en sollicitant un geste de sa part est une façon de l’associer à la situation : vous pouvez le faire participer aux rituels funéraires, par exemple en réalisant un dessin, en déposant un bouquet sur le cercueil ou en lisant un texte.

Rassurer l’enfant et être à son écoute

En tant qu’adulte, vous devez rassurer l’enfant et lui expliquer que vous surmonterez cette épreuve ensemble. Se plonger dans un album photo, se rappeler de bons moments passés ensemble est une bonne manière de commencer son deuil.

L’enfant doit comprendre que le défunt reste présent par les souvenirs ou les objets et qu’il peut continuer à l’aimer malgré sa disparition. Dans tous les cas, le dialogue est essentiel.

Bannir la chambre à l’annonce du décès

Les enfants font face à une tempête d’émotions parfois difficiles à gérer. Leur peine évoluera au fil des semaines, mais si après plusieurs mois l’enfant est toujours en souffrance, il ne faut pas hésiter à aller consulter un psychologue.

Pour faciliter le processus de deuil, l’annonce du décès est primordiale. Préparer l’enfant à l’inéluctable si le parent est malade est une façon de rendre « l’instant T » moins douloureux. Aussi, il est déconseillé de faire en sorte que l’enfant apprenne la mort d’un parent dans sa chambre. Cette pièce, symbole de sécurité et dans laquelle il passe beaucoup de temps, ne doit pas être associée à ce moment traumatisant.

À l’inverse, des parents peuvent-être confrontés au deuil de leur enfant. Un événement non programmé et qui nécessite un long travail sur soi pour reprendre le cours de sa vie.